Depuis le temps que j’entends parler de ce trail dans le club, nous y voila enfin. On m’a tellement dit tu verras, "il pleut, il fait froid, il y a pleins de boue " ... et bien il fallait venir cette année car au final nous n’avons eu que des belles marres de boue.
Moi aussi, j'en entends parler depuis des années de cette course. A faire des cauchemards en écoutant les récits de Pilou. Même Boris m'a dit que pour sa première et unique participation, il a failli abandonner au 34eme Km. Mais c'est la bonne année, et très content de partager cette épreuve avec julien et Jean Marc.
On part la veille de la course avec Guy, Pascal et Diane dans un gite fort sympathique à une quinzaine de minutes du départ, parfait pour profiter d’une bonne nuit avec un petit apéro (même pas peur) accompagné en repas de pâte/bolo histoire de prendre des forces avant l’épreuve, on se couche donc le ventre bien plein … et on se lève tout de même à 6h car il faudra digérer le p’tit déj’ avant la course.
On arrive juste le temps de déposer les affaires au gymnase et direction la ligne d’arrivée, on ne voit pas Christophe car ils sont arrivés tôt avec le PAAC pour être sur la ligne de départ. Début de la course dans la ville en descente et puis le long de la marne avec l’apparition des premiers marres de boue sans être encore très extrême, ça patine un peu. La température est idéale 8-10°c et il fait rapidement chaud quand on commence la première côte d’Hautvillers suivi d’un single sympa dans la forêt, ça commence super bien sauf pour déjà un mec qu’on voit par terre avec torsion de cheville oups ça me rappelle un peu la fin de mon Lioran.
Ce matin, tous les voyants sont au vert. La nuit a été bonne même si le réveil est un peu matinal. Le marathon de Paris quelques semaines auparavant s'est très bien passé. Ce n'est pas du tout le même terain ni le même effort, mais je suis plutôt serein. Une bonne soirée au chaud dans le gîte pour ne pas stresser le lendemain matin, préparation de tous les équipements. Pour ma part, inutile de chercher à avaler quelque chose de solide après 4 heures de course. Heureusement, Diane nous accompagne avec deux grands thermos d'eau chaude et des soupes.On part assez vite comme prévu par notre guide jean Marc, mais ma veste de pluie est otée dès les premiers Km, trop chaud.
J’ai prévu de toute façon d’y aller mollo en descente car avec les feuilles et la fatigue c’est hyper dangereux. Du coup on me dépasse en descente mais je me venge en montée hihi. Les rythmes sont aussi différents car la course du 32kms et 61kms sont partis à la même heure. On traverse quelques belles maisons de champagne dont Moët et Chandon. Je suis assez frais et dans les montées sans courir je marche plutôt rapidement par rapport aux autres que je dépasse (peut être une stratégie à revoir dans le futur). J’arrive au premier ravito de Demery et je croise Diane qui vient tout juste d’y arriver, quelques bananes, tuc, un verre de coca et hop je repars assez rapidement sans remettre de l’eau car mon sac semble « plein ». Un petit morceau de route, une traversée de platane et on se coltine une belle cote assez raide de 168m, ça chauffe les cuissots.
Les 17 premiers Kilomètres sont avalés tranquillement. Je suis toujours mon meneur Jean Marc à quelques mètres. La grosse montée au Km9 est montée en marche rapide. Et je vois que je récupère des concurrents qui me doublaient sur le plat.je retrouve Diane au ravito du Km17. Je me réhydrate bien, recharge les gourdes et repart rapidement en sachant que, de l'autre coté de la Marne, on va grimper.
On arrive ensuite à Vauciennes, ville de départ du 17kms. Il y a du monde, on est encouragé ça fait super plaisir l’ambiance est top… limite les frissons. On sent la compet’ car on voit les échauffements un peu partout, ça va batailler la !! J’ai eu peur d’être rattrapé et d’être engluer ensuite mais c’est bien prévu ils font une grosse boucle avant donc pas de soucis finalement. Arrive au kilomètre 29, je veux boire mais j’entends de l’air remonté grrr et voilà l’erreur de débutant de ne pas avoir rempli ma poche au précédent ravito … je suis à sec pas terrible car il reste 8 kms avant le prochain, on est en pleine foret et il y a très peu de public. Obligé d’être en mode réserve mais en descente vers Epernay ou il y a le croisement 32/61, j’obtiens une petite bouteille d’eau du public, ouff une belle erreur à ne plus faire grrrrrr … j’en bois la moitié tellement j’avais soif. La deuxième partie est moins boueuse avec un peu plus de traversée de champs. On croise forcement moins de monde sur le parcours mais on est un petit groupe à se suivre avec le même rythme, un peu de blabla ça fait passer le temps.
Dès les premiers mètres de montée vers Vauciennes, je cherche Jean Marc du regard mais je ne le vois plus. Mes mauvaises expériences sur les barrières horaires me font dire de ne pas relacher mon effort. J'arrive à suivre les petits groupes auxquels je m'accroche, me faisant distancer dans les descentes, mais les rattrapant en marche rapide dès que ça grimpe. La fourche du Km 30, on se dit que ce serait tellement simple de tourner à gauche, 4 petits km pourêtre bien au chaud. Impossible de reculer à présent, je bifurque à droite, direction les 31 Km suivants. La montée qui arrive est très dure. Je vois la fameuse petite église de Stéphane, mais je suis loin d'imaginer qu'il y a encore 2 Km de côte jusqu'au sommet et le ravito du KM36. Diane m'accueille avec une soupe bien chaude, plutôt 3 grands verres d'ailleurs, je recharge et je repars rapidement car les barrières guettent même si 2h30 pour faire 14Km, c'est confortable.
J’arrive au dernier ravito fortement animé, l’équipe présente est en forme, Diane toujours présente en mode téléportation me prépare une petite soupe, top d’avoir un autre gout en bouche. Dans la dernière partie de 10kms, je marche de plus en plus (même sur le plat aie) surement un peu de lassitude et de fatigue. Une dernière belle montée vers le mont Bernon avec quelques escaliers en prime et puis on arrive sur le haut d’Epernay, une belle descente longue et c’est le retour en ville sur le bitume à presque 6 okilos sur les 3 derniers kms pour retrouver le gymnase et Pascal qui m’attend. Finisher en 7h37 pour un premier trail au-delà d’un marathon, c’est pas mal, la bouteille de champ est bien méritée, et j’apprécie volontiers la bonne bière fraiche ainsi que la douche chaude. On attend l’arrivée de Guy qui est un peu cramé mais bravo à lui, tu es costaud !! et après quelques inquiétudes apparait Jean-marc en mode Warrior, on le pensait cuit avec la barrière mais il a bien fini cette Sparnatrail une nouvelle fois !
Diane vient à mon devant au Km49 et nous arivons à la barrière du Km50 avec 25 minutes d'avance. Quel soulagement !!!. Diane me choucoute comme d'habitude, m'installe au coin du feu pendant que la joyeuse bande de bénévoles sabre le champagne. Certain que si j'avait demandé une tite coupe, j'y aurait eu droit :) Voilà le principal est fait, je doit bien rester 15 minutes au ravito. Les derniers Km seront plus légers, en alternant marche et course jusqu'à ce qu'un bénévole m'indique que les 3 derniers Km sont en descente. Finisher en 8h37, sans bobo mais un peu usé. J'ai ma bouteille !!! Un peu triste pour Jean Marc, que je sais coincé à la barrière horaire du Km 50.
Un grand merci aux organisateurs et bénévoles le long de la route avec leur encouragement, top ambiance. Et Diane qui nous a suivi le long de la trace pour nous assister, génial !!
J’ai beaucoup appris de cette aventure, les erreurs à ne plus faire (eau), meilleure gestion dans les montées en marchant moins vite peut être, une meilleure préparation physique … ahh oui après 35 kms j’ai commencé à avoir des douleurs aux abdos et aux bras … oups j’ai un peu, voir beaucoup négligé cette aspect-là et c’est un axe d’amélioration car c’est un peu perturbant. Je savais en plus que le gainage était plus important en trail mais je le confirme, il faut en faire !!!!
Je suis donc très content de cette première dans un long trail, malgré la dureté j’ai quand même pris un petit plaisir, à me découvrir et à aller chercher quelques limites et puis mentalement ca fait travailler la haut lol.
Trop content de revoir Jean Marc dans le gymnase, le sourire aux lèvres et finisher. Diane aura même droit à sa bouteiile pour tout ce qu'elle m'aura apporté. C'est un vrai travail d'équipe cette victoire,
Merci d’avoir lu jusqu’à bout.Idem, merci à tous
PS : J’ai essayé de faire concurrence à Christophe pour le CR mais je ne suis pas encore à son niveau :D.
JULIEN & GUY